[politique]le préfet hausse le ton contre la profanation des tombes à la vina
Le cimetière de Nord Cifan n’est pas seulement envahi par des habitations qui poussent comme des champignons, il l’est aussi par des champs de patates et maïs qui s’étendent à pertes de vu. Face au phénomène de profanation de tombes qui prend de plus en plus de l’ampleur, le préfet de la Vina qui n’a eu de cesse de marteler sa détermination de se dresser contre ces prédateurs tapis dans l’ombre est allé toucher du doigt la réalité sur place. Des tombe dont certaines sont encore en bon état et d’autres déjà dégradées sont menacées de destruction. S’ils résistent encore, ce n’est qu’une question de temps avant de disparaitre comme des dizaines d’autres complètement dévasté et aujourd’hui absorbé par des habitations. Dans la cité capitale de l’Adamaoua où la profanation fait partie du quotidien, on parle même des trafics des ossements humains puisque plusieurs tombes éventrées sont vides. Mis à mal et poussé dans ses retranchements, le chef du quartier Nord Cifan qui peine à convaincre est pointé du doigt. Même la présence d‘une plaque qui interdit toute transaction sur cette parcelle n’a pas suffi à dissuader vendeurs et acheteurs incrédules. Le mode opératoire des auteurs de profanation des tombes mis à nu consiste à faire appel à une équipe chargée du sale boulot qui va couvrir les tombes avec des herbes, du bois ou des pneus usés. L’espace ainsi dégagé est dans un premier temps destiné aux champs avant d’être transformé en chantier d’habitation. Ce premier coup de force laisse présager le début d’une offensive contre la profanation des tombes et l’envahissement des cimetières devenu préoccupant. Pour l’heure le préfet de la Vina a décidé de suspendre tous les chantiers en cours avant la délimitation de la zone.