[Politique]le MRC réagit sur le décès tragique d'un élève au lamidat de Garoua
Le jeune garçon âgé de 16 ans, élève en classe de terminale, serait mort des suites de tortures. Le drame s’est produit dans l’enceinte du Lamidat de la ville de Garoua, région du Nord Cameroun. La nouvelle fait le tour de la toile depuis quelque temps. Ali Youssouf, élève de 16 ans, ne composera plus jamais le baccalauréat qu’il préparait cette année. Sur ordre du lamido de Garoua élu le 10 mai 2021, le jeune garçon aurait été torturé par les sbires du monarque. Sous la rudesse des coups et blessures, il a poussé son dernier souffle le 1er février 2022.« Les images du corps du défunt qui circulent sur les réseaux sociaux montrent de multiples plaies béantes ouvertes sur le dos, du sang qui coule du nez, de la bouche, du coton enfoui dans l’anus saignant, etc. Ce qui confirme la monstruosité des sévices mortels infligés à Ali Youssouf», explique un communiqué du Mouvement pour la renaissance du Cameroun en date du 03 février 2022. Selon les témoignages, le nouveau lamido de Garoua de la ville Ibrahim El Rachidine s’avère être le frère cadet de Maïramou, la mère de la victime. Après le refus de répondre à une convocation de son oncle, ce dernier utilise ses collaborateurs pour l’appréhender. Sur ordre de l’oncle du défunt, les sbires se sont rendus à la résidence de sa mère à Laindé pour l’arrêter et l’emmener au Lamidat. Le jeune « têtu » devrait y subir une correction visant à le redresser. Mais, El Rachidine et ses hommes ont débordé les limites. Ils auraient employé des bastonnades, traitements inhumains, et tortures excédants la résistance de l’adolescent. Au bout de 24 heures, l’irréparable est survenu. Puis, le lamido a prescrit de ramener le corps à la résidence familiale pour l’enterrement. Ce qui est fait avant le lever du jour. Vers 07h, Youssouf est mis en terre. Dans la foulée, les autorités administratives sont alertées. Le gouverneur de la région a instruit une descente sur les lieux. Ainsi, le préfet de la Benoué, le procureur et les forces de l’ordre vont ordonner l’exhumation de la dépouille vers 16h. Le corps est déposé à la morgue. Une enquête est ouverte et le Lamidat est mis sous scellés. Le MRC « félicite la prompte réaction des autorités administratives ». Le parti de Maurice Kamto présente ses « sincères condoléances » à la famille du défunt. Il « recommande aux autorités administratives et judiciaires de faire preuve d’indépendance et d’objectivité dans leurs investigations ». Cela permettra de mettre toutes les personnes ayant participé à la « commission de cet acte odieux, macabre, inhumain et juridiquement répréhensible devant leurs responsabilités face à la loi », conclut le communiqué