Élections au conseil de l'ordre des avocats du cameroun : 50 candidatures déclarées !
Le scrutin est prévu le 18 juin prochain. La liste définitive des candidats retenus a été publiée le 25 avril dernier par Me Philippe Memong, secrétaire général de l’Ordre. Sur les 50 candidats, 8 postulent au poste de bâtonnier et 42 au bureau du Conseil de l’Ordre pour lequel 15 seront élus le 18 juin 2022 au palais des Sports de Yaoundé. L’élection du Bâtonnier intervient 18 mois après le décès de Charles Tchakouté Patié. L’ancien bâtonnier est décédé en octobre 2020 des suites de maladie en France. Le dernier renouvellement des membres du bureau de l’Ordre a eu lieu le 25 novembre 2018. Au terme de cette élection, l’ancien bâtonnier avait été élu. Depuis son décès, l’intérim est assuré par Me Claire Atangana Bikouna. Ces quatre dernières années, d’autres membres du Conseil de l’Ordre élus en 2018 sont décédés. C’était le cas en janvier 2020 de Me Sylvain Souop. «Des 15 élus, le plus apte, et non le plus beau, le plus riche, ou le plus bruyant, sera élu bâtonnier de l’Ordre, en dehors de tout tripatouillage. La construction d’une nouvelle confiance au Barreau en dépend, et se trouve ainsi lancée pour une production de prestations de confiance pendant deux ans. Chaque avocat inscrit, a son rôle à jouer dans la quête de cette nouvelle confiance que recherche le barreau, en étant présent lui-même ou, en se faisant représenter à l’assemblée générale ordinaire convoquée», souhaite Me Hyppolite Meli, candidat au bureau du Conseil de l’Ordre. Entre 2018 et 2021, le barreau a été secoué par des grèves des avocats dans les juridictions. Ces mouvements de protestation avaient pour but de dénoncer les violences que subissent les avocats dans les unités de gendarmerie et les commissariats pendant l’exercice de leur fonction. Cette organisation professionnelle qui s’occupe de l’éthique et la déontologie de la profession d’avocat au Cameroun a également été fragilisée par le climat socio-politique qui prévaut au Cameroun depuis octobre 2016. Si certains avocats ont été victimes des arrestations dans le cadre de cette crise, d’autres ont trouvé la mort dans les attaques des groupes armés.