Cette rencontre doit remettre le mandat du président national Maurice Kamto en jeu.
Conformément à ses statuts, le 3è congrès du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) se tiendra le 4 et 5 novembre 2023 à Yaoundé. C’est une décision du président national du MRC, Maurice Kamto.
En plus d’être un congrès électif, cette grande rencontre va tracer la voie pour les futures échéances électorales. Notamment les élections législatives, municipales et la présidentielle prévues en 2025.
Concrètement, le congrès de novembre prochain doit remettre le mandat du président national en jeu. Après deux mandats successifs de cinq ans, certains militants demandent à Maurice Kamto de respecter les textes du parti et de ne plus se représenter. À la création du parti en 2012, le mandat du président était de cinq ans renouvelables une fois. Or un amendement a été glissé lors de la convention de 2018. Celui-ci faisait sauter le verrou de la limitation de mandat. Ce qui permettrait, selon les partisans de Maurice Kamto, à ce dernier de se représenter une fois son deuxième mandat achevé.
Mais selon ses adversaires, les dispositions introduites en 2018 ne devraient pas s’appliquer à l’actuel président alors qu’il est à son deuxième mandat.
La présidence du MRC
Quoi qu’il en soit, la candidature de Maurice Kamto à la tête du MRC devrait à nouveau faire couler beaucoup d’encres et de salive en novembre prochain. Surtout que l’une de ses fidèles lieutenants, Michelle Ndoki, a décidé de déposer sa candidature pour diriger le parti.
La convention de novembre prochain sera également l’occasion pour le MRC de faire son introspection. Ce parti de l’opposition a été affaibli depuis 2018 par de nombreux coups. Des militants sont encore en prison à la suite de manifestations organisées, mais interdites par les autorités. En plus de cela, le directoire du MRC doit encore faire face à la déception des militants provoquée par sa décision de ne pas participer aux élections législatives et municipales de 2020. Le MRC s’est ainsi trouvé absent du Parlement et des exécutifs communaux.