Dans une lettre signée ce 11 avril, l’homme d’affaires accuse le chef traditionnel Ibrahim El Rachidine de dérive autoritaire.
Bayero Fadil et Ibrahim El Rachidine
«?Imaginez-vous le pouvoir que le président Biya détient, s’il agissait ainsi personne ne serait en vie dans ce pays le Cameroun. Je vous demande et vous exhorte à arrêter de vous comporter comme si vous étiez venus régler des comptes à certaines familles »?», écrit Bayero Fadil.
Il promet aussi de ne plus laisser le lamido faire sans réagir : «?si vous voulez devenir le pharaon des temps modernes, sachez que cela se fera sur mon cadavre?». Il ajoute : «?vous êtes en train de faire tomber la dernière goutte qui va faire déborder le vase?».
À l’origine de cette lettre, l’incarcération des enfants de Goni Alim. L’homme d’affaires soupçonne le lamido d’avoir usé de son autorité au poste de gendarmerie où cette querelle va se terminer. «?J’ai été révolté par cette affaire, car je me considère pour les deux familles comme le dépositaire testamentaire de leurs parents. J’ai tenu à intervenir pour que ces enfants ne passent pas la nuit en cellule surtout Goni Bassogo qui est malade?», écrit Bayero Fadil.
Pour lui, cette correspondance “vaut avertissement”. A lui de rajouter: “Je ne vous laisserais jamais je dis bien jamais maltraiter les pauvres enfants de Garoua démunis et ceux du Cameroun en général. Votre rôle de chef traditionnel ne vous confère pas ce genre de comportement », écrit Bayero Fadil dans sa lettre adressée au lamido de Garoua.