L'affaire komba chauffe toujours à l'assemblée nationale

Au-delà des accusations du président de l’Assemblée nationale portant sur d’éventuelles malversations financières et l’indiscipline, il faut aussi rentrer dans les réformes de l’ancien secrétaire général pour comprendre qu’il pouvait aussi empêcher de tourner en rond.Après avoir suspendu par arrêté signé le 28 janvier dernier le Sg, Gaston Komba, sans consultation du bureau, Cavaye Yeguié Djibril le relève de ses fonctions le samedi 12 février 2022 au cours d’une réunion du bureau de la Chambre basse du parlement camerounais. Aucune pièce à charge n’a été présentée à l’assistance. Sur les 22 membres attendus, seuls 15, y compris Cavaye Yeguié Djibril lui-même, sont présents. Sept secrétaires parmi lesquels l’honorable Cabrai Libii, l’honorable Tumaino Ndam Njoya, l’honorable Elisabeth Silikam, l’honorable Paul Eric Djomgoue, l’honorable Mendoua Céline, n’ont pas répondu à l’appel. Même les vice-présidents, Théophile Baoro et Alim n’ont pas pris part à cette réunion. Il ressort du post devenu viral dans les réseaux sociaux qu’aucun document ou dossier n’a été remis aux autres membres du bureau présents pour constater «les fautes graves» du secrétaire général. La parole n’a été donnée à aucun questeur. Rien n’a été apporté comme preuve attestant des fautes graves commis par le secrétaire général du palais des verres de Ngoa Ekelle. Dans son monologue, le Lamido de Mada a confié l’enquête aux questeurs, avouant implicitement qu’il a relevé le Sg de l’Assemblée nationale sans avoir au préalable réuni des preuves compromettantes à son endroit. Dans son discours, Cavaye Yeguie a surtout exposé publiquement Paul Biya. «J;ai saisi le Président de la République, et je lui ai dit clairement que je ne travaillerais plus, que nous ne travaillerons plus avec l’intéressé. Vous le savez bien que c’est le chef de l’Etat qui nous l’avait proposé et nous l’avons élu ». Un apparatchik qui a requis l’anonymat n’en revient toujours pas» le Pan est allé trop loin en indexant le président de la République dans cette affaire. Nous avons toujours proclamé à longueur de discours officiels et de débats, la non immixtion de l’exécutif dans les affaires parlementaires au nom du sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs. Il vient de nous embarrasser. Il est de plus en plus incontrôlable. Il vient d’exposer le Chef de l’Etat. C’est inadmissible. Nous avons le devoir et l’obligation de tirer toutes les conséquences qui s’imposent. » Des sources crédibles font état de ce que la pomme de discorde tourne autour d’une affaire d’assurance des députés, du personnel, des pensionnés et de leurs familles. Trois compagnies d’assurance ont soumissionné au marché relatif à l’assurance maladie et les dossiers ont été examinés par la commission de passation des marchés présidée par le vice- président de l’Assemblée nationale, Théodore Datouo. Le procès-verbal dressé par la commission de passation des marchés et la sous-commission d’analyse fait ressortir que l’ancien assureur, à savoir la compagnie NSIA ASSURANCES, a été éliminée pour offre administrative non conforme. Deux compagnies ont été retenues suivant le classement par ordre, à savoir Atlantique Assurances pour un montant de 690.101.242 FCFA et Chanas Assurances pour un montant de 875.000.402 FCFA.


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