L’homme d’affaires et les autres suspects ont été extraits de leurs cellules du SED et déférés devant le tribunal militaire.
Le commissaire au gouvernement a pris la décision de ne pas les inculper dans l’immédiat. Il a demandé au SED d’approfondir certains éléments du dossier. Mais pour certains observateurs, le sort de l’homme d’affaires et des autres suspects serait déjà scellé.
« Je tiens à rappeler que moi aussi j’avais été renvoyé au SED pour complément d’enquête. La suite on la connaît », a réagi Michel Biem Tong, un journaliste camerounais en exil. « Lorsque j’avais été arrêté en 2019, le tribunal m’a renvoyé à la PJ pour complément d’enquête avant de me déférer à la prison de Kondengui. », a ajouté Paul Chouta sur sa page Facebook.
Arrêté à son domicile le lundi 6 février, tout comme son patron Jean-Pierre Amougou Belinga, Bruno Bidjang est dans le dur. Car « les enquêteurs indiquent entre autre détenir un message du journaliste révélé par l’exploitation du téléphone adressé à un autre journaliste du nom de Paul Daizy Biya au cours d’une conversation autour de Martinez Zogo où Bruno Bidjang écrivait: « Les voilà qui nous attaquent et on ne dit rien. Quand va réagir et riposter les gens vont encore crier sur nous»,rapportait, il y a quelques jours, le lanceur d’alerte Boris Bertolt.