[NOSO]plus de 700 000 élèves privés d'éducation en zone anglophones depuis 2017
Les attaques sécessionnistes ont depuis 2017 privé d'éducation quelque 700.000 élèves dans les régions anglophones camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, selon un rapport rendu public mardi par Human Rights Watch (HRW). Pour faire respecter leur mot d'ordre de boycott de l'éducation dans lesdites zones, les séparatistes armés ont attaqué au moins 70 écoles, attaqué plus de 500 élèves dont 255 ont été pris en otage, certains étant recrutés et enrôlés de force comme enfants soldats. Entre janvier 2017 et novembre 2021, HRW a documenté 15 assauts contre des écoles par des combattants séparatistes, qui "portent l'entière responsabilité de ces attaques ciblées sur l'éducation". En février de l'année dernière, a constaté le rapport, moins de la moitié des écoles primaires et secondaires (49% et 42%, respectivement) du Sud-Ouest étaient opérationnelles, et moins d'un tiers des écoles primaires et secondaires (27% pour les deux) de la région du Nord-Ouest étaient fonctionnelles. HRW déplore également le manque de soutien psychosocial, de la part du gouvernement en faveur des professionnels de l'éducation ayant survécu aux attaques, les mêmes pouvoirs publics étant par ailleurs rendus coupables d'une réponse insuffisante dans la recherche de la paix, "entravée par les nombreuses opérations anti-insurrectionnelles abusives menées dans les régions anglophones, qui ont répandu une méfiance profonde au sein de la population civile victime de ces opérations". Depuis fin 2016, et selon les Nations Unies, le cycle de violence dans les régions anglophones a provoqué le déplacement près de 600.000 personnes à l'intérieur du pays parmi lesquelles des enseignants et au moins 230.000 enfants, 66.000 autres réfugiés ayant demandé l'asile au Nigeria voisin.