[noso]les séparatistes tuent trois soldats et un civil dans une embuscade au Moungo
Au moins trois éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués hier, 1er mai, non loin du village Penda Mboko, dans le département du Moungo, région du Littoral. D’après une source de sécurité, les soldats sont tombés dans une embuscade alors qu’ils se rendaient dans leur check-point.
Un civil aurait également été tué dans l’attaque revendiquée par le groupuscule séparatiste Ambazonia People Liberation Council. Ce mouvement armé a également diffusé des photos du butin du guet-apens : des armes, des munitions et les tenues militaires récupérées sur les soldats tués. Ailleurs, dans la région du Sud-Ouest, des sources rapportent que l’armée a éliminé au moins 6 combattants séparatistes le week-end dernier.
Les attaques de séparatistes sont rares hors des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cependant, les séparatistes ont déjà mené des incursions armées dans les régions frontalières du Littoral et de l’Ouest.
La guerre contre les séparatistes a commencé en 2017 lorsque des hommes armés ont attaqué des postes des Forces de défense et de sécurité, mais également des civils. Cette guerre a fait suite à des émeutes qui se sont greffées aux revendications des avocats anglophones réclamant la traduction du Code Ohada en anglais et à celles des enseignants qui demandaient une réforme du sous-système éducatif anglophone. C’était le début de la «?Crise anglophone?».
Malgré les réponses apportées par le gouvernement, la colère s’est transformée en guerre d’indépendance voulue par des extrémistes armés. D’après des ONG comme International Crisis Group, le conflit a déjà fait près de 6?000 morts. L’ONU compte également plus de 30?000 réfugiés au Nigeria voisin et plus de 700?000 déplacés internes.