Le promoteur de cette Ong dénonce les multiples « persécutions » des autorités ayant conduit à la fermeture des comptes bancaires de l’association depuis plus d’un an. Depuis le 31 décembre 2021, la Fondation Ayah a définitivement fermé ses portes à Loum, localité située dans le département du Moungo, région du Littoral. Les deux bâtiments entièrement rénovées pour abriter les filles déplacées dans le cadre de la crise anglophone ne sont plus occupées depuis un mois. Les employés ont quitté les lieux abandonnant les 59 filles déplacées qui vivaient dans les bâtiments. Ayah Ayah Abine, le responsable de la Fondation Ayah affirme que ces jeunes filles désormais sans abris dépendaient entièrement de la Fondation : « Depuis 2017, nous mettons à la disposition des filles déplacées, les denrées alimentaires, nous payons leur scolarité grâce aux ressources financières que nous recevons des différents donateurs. Depuis le 31 décembre 2021, nos pensionnaires se sont retrouvées dans une situation de vulnérabilité. Les sept employés de la Fondation ont reçu des menaces et sont partis abandonnant nos pensionnaires. La majorité d’entre ces filles se retrouvent dans la nature », témoigne Ayah Ayah Abine. Le responsable de la fondation ajoute qu’avec les multiples persécutions, plusieurs donateurs ont refusé de se retirer par crainte de représailles des autorités. Selon les explications données, la suspension des activités de la Fondation Ayah dans la ville de Loum est la conséquence des nombreuses persécutions des certaines autorités que subissent les responsables de la Fondation depuis quelques années. Depuis février 2020, l’unique compte bancaire de la Fondation Ayah, logé à Afriland First Bank à Yaoundé a été bloqué. Le blocage de ce compte bancaire est le résultat de certains soupçons de complicité que la Fondation entretient avec les séparatistes. Ces soupçons déclenchent en décembre 2019 avec les déclarations d’un ex- séparatiste repenti qui, dans une vidéo, affirmait avoir les éléments pour prouver que les responsables de la Fondation livraient les armes aux terroristes. A la suite de ces dénonciations, sept membres de la Fondation ont été auditionnés dans les services du Secrétariat d’Etat à la défense en charge de la gendarmerie nationale (Sed) en février 2020. Avant la convocation à la gendarmerie des responsables de la Fondation, une plainte avait été déposée contre l’ex séparatiste repenti qui accusait la fondation de livrer les armes aux séparatistes. Jusqu’aujourd’hui, l’ex-séparatiste reconverti n’a jamais apporté les preuves de ces déclarations. Entretemps, les responsables de la Fondation disent être persécutés pour la simple raison que le compte bancaire de l’Ong a été fermé après les déclarations non justifiées de trafic d’armes.
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