L'udc réclame une plénière spéciale à l'assemblée nationale

L’appel est du député Koupit Adamou qui veut que le parlement propose des solutions à l’État pour la résolution de cette crise. Alors que des milliers de morts, de réfugiés et déplacés internes sont récences depuis cinq ans que dure la crise anglophone, sa question n’a jamais été débattue à l’Assemblée nationale. Profitant de la session ordinaire ouverte le 7 juin, Koupit Adamou veut enfin l’inscrire au débat. Le député de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) du Noun-Centre appelle à une plénière spéciale sur la crise anglophone la crise anglophone pour trouver des solutions et proposer une vision propre des députés à cette crise. Un appel qui risque de ne pas avoir un écho favorable, car le débat sur la crise anglophone a été par le passé proposé par les députés Jean Michel Nintcheu et Wirba du Social Democratic Front (SDF). Mais a toujours été rejeté par la majorité parlementaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Du haut de son perchoir, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, a eu à l’ouverture de cette session « une pensée émue à l’endroit des compatriotes tombés ces derniers temps, suite aux exactions des pseudos séparatistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ou Boko-Haram dans les régions de l’Extrême-Nord ». Rien que ça. Pourtant, les bavures de l’armée qui reconnait avoir tué 9 civils le 2 juin dernier à Missong (Nord-Ouest), les cinq gendarmes tués dans une attaque des séparatistes le 8 juin à Njitapon (Ouest), le kidnapping de la sénatrice Rdpc, Elizabeth Regina Mundi par les séparatistes pendant un mois, suivi de sa libération le 31 mai dernier par l’armée, l’enlisement de la crise…, sont autant d’événements douloureux qui devraient contraindre l’Assemblée nationale à débattre de cette crise et à proposer à l’État des pistes de sortie. Il faut regretter que malgré le Grand dialogue national en 2019 et des médiations secrètes internationales entre les protagonistes, la guerre entre sécessionnistes et armée se poursuit dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest.