Le leader sécessionniste ayuk tabe pose des conditions pour dialoguer avec gouvernement

Entre autres conditions, le leader sécessionniste Ayuk Tabe exige la libération de tous les prisonniers anglophones.

Ayuk Tabe est incontestablement une partie importante de la crise qui sévit depuis plus de cinq années dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il s’était auto proclamé président de la république imaginaire d’Ambazonie. Avec ses affidés à savoir le Dr Kimeng Henry, le Dr. Kwanga, le Pr. Che Augustine Awasum, Sa Majesté Shufai Blaise et le Dr. Nfor Ngalla, ils sont emprisonnés à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Pour résoudre cette crise, le président de la République Paul Biya avait instruit au gouvernement d’organiser le dialogue national. Cependant les partisans de la crise comme Ayuk Tabe ont estimé qu’ils n’ont pas été impliqués dans ce dialogue et ils ne se sont pas reconnus dans les résolutions prises.   

 Dans une interview publiée dans l’édition du 5 décembre 2022 de notre confrère Le Jour, Ayuk Tabe repose ses conditions pour la tenue d’un dialogue avec le gouvernement.

«Nous proposons d’abord que Cameroun qui a déclaré la guerre déclare le cessez-le-feu et la démilitarisation des régions anglophones, la libération de tous les personnes incarcérées à cause de cette crise, l’amnistie en faveur des compatriotes exilés et le dialogue international arbitré par un pays neutre et à un lieu convenu par les deux parties. Dès que ces conditions seront réunies, nous allons nous asseoir si le gouvernement veut pour négocier nous allons négocier », a-t-il déclaré.

Même s’il est à quatre années de prison, Ayuk Tabe reste fixé sur l’objectif de leur combat qui est celui de la libération du Southern Cameroon.

«Je suis physiquement en prison, mais moralement et spirituellement je suis un homme libre. Ceux qui m’ont mis ici sont plus en prison que moi. Je n’ai pas un problème avec qui que ce soit mais je reste solide à mener le combat qui a débuté depuis plusieurs années. Ce combat vise la libération du Southern Cameroons, Ambazonia, de l’oppression et la mal gouvernance qui gangrène ce pays », déclare le leader de l’Ambazonie.


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