Quatre militants du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) qui avaient été interpellés samedi à Sangmélima dans la région du Sud du Cameroun, sont désormais libres.
Weubassi Pierre Raould, Assomo Thérèse, Anaba Christian et Lah Yuh Kemtchouang, avaient été arrêtés par des éléments du 2e arrondissement de la ville. Leur libération est survenue après des jours d’indignation et de préoccupations concernant leur sort. Les militants arrêtés ont reçu la visite d’une délégation du Collectif Sylvain Souop, dirigé par le Président Emmanuel Simh, en présence de Serge Emmanuel Chendjou et de Martin Tenenzohoua. Cette délégation a joué un rôle dans la résolution de cette affaire en mettant en lumière les violations présumées des droits de ces militants.
Des arrestations jugées arbitraires
Me Hippolyte Meli, avocat et membre du Collectif Sylvain Souop, a annoncé que bien que les militants ayant été libérés, des poursuites disciplinaires et de réparation étaient envisagées à l’encontre de certains membres de la police. Ces mesures visent à traiter les allégations de violation du Code de déontologie policière qui ont émergé dans le cadre de cette affaire.
« Il reste les poursuites disciplinaires et de réparation pour violation du Code de déontologie policière dirigées contre l’inspecteur de police de 2è grade Ebale Meba ; Le gardien de la paix Nkolo Ava. Les deux fonctionnaires sont en service au Commissariat du 2è arrondissement de Sangmelima», a-t-il expliqué.
L’arrestation des militants avait provoqué une indignation généralisée, d’autant plus qu’ils participaient aux opérations électorales de renouvellement des organes de base du MRC dans la région du Sud. Le MRC a décrété ces arrestations comme étant « arbitraires » et a rappelé que la ville de Sangmélima n’appartenait pas exclusivement au RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais), le parti au pouvoir.