Le gouverneur de l'adamaoua aux côtés des déplacés internes du nord-ouest dans le mayo-banyo
Le gouverneur de l’Adamaoua a entrepris une tournée de sécurité dans le département du Mayo-Banyo le 17 juin 2019. Il s’est rendu dans le canton de Sonkolong où vivent plus de 500 déplacés internes disséminés dans les familles. L’autorité administrative, Kildadi Taguiéké Boukar prêche la paix et l’espoir aux déplacés internes issus de la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest.La situation sécuritaire dans le Nord-Ouest a des répercussions sur les régions voisines. L’Adamaoua par le département du Mayo-Banyo abrite plus de 500 déplacés internes qui ont trouvé refuge dans les familles d’accueil. Fuyant les exactions, ces compatriotes ont tout abandonné derrière eux pour trouver un abri dans la région de l’Adamaoua.‘’Je suis arrivé à Bankim en novembre 2018. J’avais reçu un coup de fils des sécessionnistes me réclamant mon arme de chef de village. J’ai refusé et ils m’ont promis la mort à moi, et à toute ma famille’’, raconte Timothée Fawanko, chef traditionnel déplacé interne.Dans cette commune de Bankim, les populations hôtes ont ouvert grandement les portes de leurs domiciles à leurs compatriotes issus de la zone en crise. Sous l’encadrement de la municipalité, le nécessaire a été mis à leur disposition.‘’Ils viennent progressivement. Ils entrent par les routes, par les eaux et même souvent par la brousse. Nous les avons accueillis parce que la population de l’arrondissement de Bankim est hospitalière comme eux-mêmes peuvent le témoigner. Nous vivons ensemble et puis nous partageons le peu que nous avons’’, confie Philippe Njouwé, maire de Bankim.Le gouverneur de l’Adamaoua touche ainsi de ses doigts les réalités des déplacés internes, victimes de la situation sociopolitique dans le Nord-Ouest. L’autorité administrative félicite et encourage les populations locales pour leur geste d’humanités.‘’D’abord aux populations locales pour leur résilience et leur esprit patriotique à accueillir dans la tolérance la plus absolue nos frères du Nord-Ouest. Encourager et donner des conforts moraux aux frères du Nord-Ouest qui sont venus s’abriter ici’’.Il s’est rendu par la suite à Kountchou, localité qui marque la limite entre l’Adamaoua et le Nord-Ouest, une zone fortement sécurisée par qui veille au grain