Insécurité : plusieurs tombes profanées dans un cimetière musulman à l'est

Les auteurs présumés de cet acte ont été arrêtés et mis à la disposition de la justice. Depuis plusieurs mois, le cimetière musulman de Mandjou, commune située dans le département du Lom et Djerem, région de l’Est, est visité par des inconnus. Ces derniers ouvrent les tombes et les vident emportent des restes de corps inhumés.«Le cimetière musulman de Manjou, construit sur une superficie de deux hectares, est situé environ à deux kilomètres de la ville. Ce cimetière n’a pas une clôture ni de gardien de nuit. Cette légèreté de sécurité favorise la pratique d'activités pas très orthodoxes en ces lieux, notamment la profanation des tombes», renseigne Le Jour en kiosque ce 14 mars 2019. Des habitants de la ville témoignent dans les colonnes du journal: «On savait que les fumeurs de chanvre se refugiaient dans le cimetière mais nous avons été étonnés de constater au cours d’une séance de travail manuel, que plusieurs tombes ont été vidées de leur contenu», affirme Baba Ibrahim. «Nous n’avons pas cru au départ, mais il fallait se rendre dans le cimetière pour vraiment voir les restes des ossements humains que les malfrats abandonnaient», rapporte pour sa part, Hyppolite Sodea. Interrogé par notre confrère, le sous-préfet de Mandjou a fait des précisions importantes. «D’une manière globale, nous avons été informés qu’il y a profanation des tombes dans le cimetière musulman, et ces informations ont été vérifiées avec la fréquence des colis des ossements humains qu’on découvre dans la broussaille. Des enquêtes ont été ouvertes et ces enquêtes ont abouti à chaque occasion à des interpellations des présumés coupables qui sont mis à la disposition de la justice», confesse Samuel Menobo. L’autorité administrative a pris des mesures pour mettre un terme à ce phénomène. «Nous avons convoqué des réunions et nous avons prescrit que désormais des tombes soient plus profondes pour que les corps soient à l’abri des exhumeurs, que les cimetières soient gardés par les gardiens. Nous avons demandé aux populations d’être courageuses en dénonçant toute personne suspecte», indique le sous-préfet de Manjou. Au-delà des mesures prises par l’autorité administrative, les autorités municipales, et les leaders religieux sont mis à contribution pour mettre un terme au phénomène. «Nous avons demandé aux pasteurs, prêtres, imams de sensibiliser leurs fidèles dans les lieux de culte au cours de leurs prédications», précise l’autorité administrative», indique le chef de terre. Selon Younoussa Abdoulaye, le deuxième adjoint au maire de la commune de Mandjou, des comités de vigilance ont été créés pour lutter contre le phénomène de profanation des tombes. Le maire annonce la création d’un autre cimetière dans les prochains mois à Manjou. Le Jour souligne qu’en «2018, cinq personnes en provenance de Yokadouma en possession des ossements humains sont tombées dans les filets de la poli ce et depuis le début de l’année 2019, une personne a été interpellée au quartier Toungou aéroport à Bertoua en possession des ossements humains, deux cas d’interpellations des présumés trafiquants des ossements humains ont été enregistrés à Manjou alors qu’un gang de trois individus qui tentaient d’écouler un colis des ossements humains a été rattrapé par la police au niveau des agences de voyage au quartier Bamvélé à Bertoua. Les personnes interpellées sont généralement de nationalité camerounaise, centrafricaine et nigériane».


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