Le nommé Noël Tem Hassan, à coups de couteau, cloue à mort son proche, avant de prendre la poudre d'escampette.
C'est dans la nuit du samedi 22 à dimanche 23 juillet dernier, que la scène macabre, découverte au lieu-dit “rue sincérité”, a jeté un voile noir à Ebom-Damas. Situé dans arrondissement de Yaoundé 2e, ce secteur, cet après-midi, est sombre comme l'évènement qui le marque depuis samedi. Le quartier pleure l'un de ses habitants, dont la vie a été abrégée.
Le corps sans vie de Kingsley Nguh séjourne désormais dans la glace de la morgue de l'hôpital de Djoungolo. Sur les lieux du crime, des traces de sang sont encore visibles. Déjà trois jours, la famille de Kingsley Nguh n'en revient pas. «A 23 ans, il nous quitte comme ça sans nous dire au-revoir. Quelle méchanceté! Pourtant un garçon calme et courtois », confie sa voisine. C'est l'émoi au domicile familial.
« J'étais ici à la maison, quand on est venu nous appeler que Kingsley a été poignardé par son ami Hassan. Je n'y ai pas cru jusqu'à ce que j'aille découvrir de mes propres yeux » raconte sa grande sœur, Paola, les larmes dégoulinant des yeux. Tout est parti d'une dispute selon les témoignages, dans une buvette du coin, entre le bourreau, Hassan Noël, vendeur de couteau et Kingsley Nguh. C'était après une dure journée de travail, au marché Damas.
Très vite, la dispute s'est transformée en altercation. Selon un témoin oculaire rencontré sur les lieux du crime: « Hassan avait déjà prémédité son acte. Il disait qu'il va tuer quelqu'un. Nous on a commencé a se méfier de lui. Avec son grand-frère et quelques gars, on lui a demandé d'arrêter d'avancer de tels propos ». A un autre d'ajouter: « ça s'est passé très vite, on a seulement vu Kingsley commencer à crier «aidez-moi!», «Hassan m'a poignardé». Le temps de regarder, il était déjà parti » regrette-t-il. Après son forfait, le meurtrier a pris la clé des champs.
En effet, après avoir reçu plusieurs coups de poignard au niveau de la gorge et la poitrine, Kingsley a été transporté au centre de santé "safe Care center" où, malgré les efforts du personnel sanitaire, il a succombé à ses blessures. Alertée, la brigade de gendarmerie d'Ebom a saisi l'affaire et des éléments se sont rendus sur les lieux du drame pour s'enquérir de la situation. Depuis lors, une plainte a été déposée par la famille du défunt. Rien n'a fuité auprès des agents de maintien de l'ordre sur l'évolution de l'affaire. Malgré tout, l'enquête suit son cours et l'assassin en cavale est toujours recherché.