Les membres du Gicam adhèrent au projet de fusion mais sont contre la destruction des acquis engrangés depuis plusieurs années.
Dans une lettre adressée le 30 mai dernier aux membres du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), le président, Célestin Tawamba, a annoncé que le traité de fusion entre cette organisation patronale et E.Cam (Entreprises du Cameroun) a été approuvé par les administrateurs.
Malgré le quitus du Conseil d’administration, certains adhérents du Gicam dénoncent le mode de fusion. C’est le cas d’Emmanuel Wafo, le président de la Commission Economie et développement de l’Entreprise au Gicam qui s’oppose à la fusion-création.
« Nous disons NON à cette fusion qui appelle à la destruction des acquis engrangés de haute lutte par les pères-fondateurs, à la disparition du nom, du label GICAM, au profit d’une nouvelle structure et d’une nouvelle dénomination. Toutes choses qui traduisent dans les faits la fusion-création qui est présentée comme devant donner des lettres de noblesse à notre organisation. », réagit-il dans une déclaration dont Actucameroun a eu copie.
Une union patronale
En revanche, le chef d’entreprise est d’accord pour une fusion-absorption : « nous disons oui a la fusion qui, sous la forme technique, répond à ce qu’il convient d’appeler clairement la fusion-absorption et qui n’est autre que l’acceptation du retour au sein de la maison commune de ceux qui en étaient partis en toute liberté. Pour les autres organisations qui existent déjà et celles qui pourront se créer par la suite, nous pensons que nous pourrons nous concerter autour d’une union patronale pour échanger sur les sujets transversaux de grande ampleur, et ainsi, parler d’une même voix. », affirme-t-il
Pour rappel, une Assemblée générale extraordinaire est convoquée le 11 juillet 2023 pour statuer en définitive sur cette fusion. Si cette instance approuve à son tour le traité de fusion, l’on assistera alors à la dissolution du Gicam et de Ecam et à la naissance d’une nouvelle entité dès le 1er janvier 2024. C’est en tout cas ce que prévoit le document signé le 5 avril 2023 entre les deux organisations patronales parmi les plus représentatives du Cameroun.