[Économie]les entreprises modernes en hausse au Cameroun

L’INS signale que 612 entités ont été créées en 2018 et sont majoritairement concentrées à Douala et Yaounde. Le Cameroun comptait 34.688 entreprises (unités légales) actives en 2018, en hausse de 13,5% comparé à l’année précédente, d’après la 6ème édition du Répertoire et de la démographie des entreprises modernes, que vient de publier l’institut national de la statistique (INS). Cette tendance est imputable d’une part à la création de 612 sociétés (personnes morales) pendant la période considérée et d’autre part, par l’amélioration de la collecte des déclarations statistiques et fiscales (DSF). Ceci, tant dans sa version papier pour les entreprises relevant des centres divisionnaires des impôts que dans le volet électronique, avec l’avènement de la télédéclaration pour les entreprises relevant du portefeuille de la direction des grandes entreprises et des centres des impôts des moyennes entreprises. Selon la répartition géographique, le tissu économique du pays reste principalement concentré dans les régions du Littoral (44%) et du Centre (37,8%) qui, à elles seules, abritent 80% des entreprises modernes. Ainsi, Douala (41,4%) et Yaoundé (35,3%) accueillent majoritairement ces entreprises, bien loin devant l’Ouest (5,9%), le Sud-Ouest (3,2%) et le Nord-Ouest (3,3%), les cinq autres régions concentrant chacune moins de 2% d’entreprises. Soulignant la domination démographique accentuée d’es entreprises individuelles sur les sociétés, TINS note qu’en 2018, le tissu des entreprises modernes est resté majoritairement constitué d’entreprises individuelles (El) soit 60,5% du total. Comparativement à 2017, leur poids a cru d’environ un point. Elles sont suivies des sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le poids est de 30% du total des entreprises. S’agissant des sociétés anonymes (SA), elles ne représentent que 3% du total. En 2018, constate le Répertoire, le secteur tertiaire a gardé sa domination sur les autres secteurs d’activité, 9 entreprises sur 10 y exerçant leur activité principale. Le secteur secondaire, lui, représente environ 10% des unités. Quant au secteur primaire, il reste marginal (1%) notamment en raison – d’un mode d’organisation de l’activité qui, dans le contexte national, est centré sur les exploitations familiales de petites tailles, très majoritairement informelles et donc hors du champ de l’enquête ayant collecté ^auprès de 18.600 unités sur 34.688 pans l’ensemble, pour un taux de couverture de 92,4% des grandes entreprises. Si, dans le tertiaire, les ‘activités se concentrent dans le «commerce de gros et de détail et réparation de véhicules» ou encore les «activités four- ‘ nies principalement .aux entreprises» soit 78,8 %, te secondaire, lui, reste dominé par la branche «construction» qui représente à elle seule 43,3% du secteur suivie des branches «fabrication de papier, carton et d’articles en papier ou en carton, imprimerie et reproduction» (10%) et «fabrication des produits à base de céréales» (8,3%). Pour le secteur primaire, les rares entités comptabilisées exercent principalement dans lés branches «Sylviculture et exploitation forestière» et «agriculture». Création d’emploi En 2018, poursuit l’enquête — dont les données proviennent des déclarations statistiques et fiscales (DSF) —- les entreprises modernes occupaient 354.756 employés permanents, plus de trois quart d’entre elles employant chacune moins de 1.0 personnes. Ce phénomène s’explique surtout par le fait que les entreprises de statut juridique «personnes physiques» sont majoritaires (55,5%), employant généralement une à deux personnes soit largement en dessous de leurs potentialités.


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