L’enlèvement de ces habitants des localités de Limani et Narki s’est produit ce matin.
Des sources concordantes nous révèlent que la secte Boko Haram a enlevé ce matin dans la région de l’Extrême, une dizaine de femmes et enfants. La faction de ladite secte à laquelle le rapt est attribué est la JAS. On apprend que les victimes cueillaient des mangues à Tarmoa au Nigéria.
Rappelons que les enlèvements font partie des forfaits commis à l’Extrême-Nord du Cameroun par les éléments de la secte Boko Haram. Ils semblent être profitables pour celle-ci.
Le rapport de situation de la région de l’Extrême-Nord (1 décembre 2022 – 31 janvier 2023) dressé par l’Ocha fait état de 32 personnes généralement avec demande de rançon. Selon l’Institut pour les études de sécurité (ISS) d’Afrique du Sud, le gain économique est la motivation principale de ces enlèvements.
«Les attaques se produisent souvent tard dans la nuit. Des groupes armés d’environ quatre à dix personnes prennent d’assaut les maisons en tirant parfois dans l’air pour que les résidents ne résistent pas», a écrit le chercheur Remadji Hoinathy de l’ISS dans un article du 26 octobre.
D’une de nos sources, on apprend que les ravisseurs font franchir à leurs victimes la frontière du Tchad, de la République centrafricaine et du Nigeria. Ils les gardent souvent aussi dans des repaires du Cameroun.
«Les villages les plus ciblés sont situés dans les zones rurales avec peu ou pas de présence de l’État, que ce soit la police, la gendarmerie ou les forces armées. Lorsque des incidents se produisent, il faut un certain temps pour que les forces de sécurité en soient informées», a écrit le chercheur Remadji Hoinathy.