Musique : des artistes crient au détournement de leurs fond

La Sonacam parle de manipulation. Ils ont investi le siège de la Société nationale camerounaise de l’art musical (Sonacam) le 7 avril dernier. Convoqués par le conseil de surveillance de la Sonacam des artistes sont venus de plusieurs villes du pays pour crier leur ras-le-bol. Ils reprochent à l’organe de gestion de leurs droits d’auteurs détournements de fonds. Selon l’artiste Jean- Pierre Essome, « notre société est mal gérée et il vaut mieux prendre des mesures conservatoires pour arrêter l’hémorragie. Pendant toute une année, la Sonacam n’a reversé que 5 millions de FCFA dans les comptes, volant systématiquement tout ce qu’elle pouvait toucher ». Les artistes disent avoir effectué des contrôles par deux reprises en juillet 2021, ce qui leur aurait permis de constater des malversations. Ils réclament des documents comptables ou rien. Achille Mbanga, président du comité de surveillance déclare avoir constaté un détournement de 55 millions de FCFA entre juin et août 2021. Et d’août à avril 2022, je n’ai plus accès aux pièces, poursuit ce dernier. Les responsables de la Sonacam crient à la manipulation pour les discréditer. Le bras de fer continue entre les artistes qui n’arrivent depuis des dizaines d’années à accorder leurs violons sur la gestion de leurs droits d’auteurs.