Le président de l’Assemblée nationale Cavaye Yéguié Djibril rappelle aux séparatistes qu’il n’y a pas d’Etat dans l’Etat du Cameroun.
Le vendredi 19 mai 2023, les séparatistes ont enlevé 50 femmes dans la région du Nord-Ouest sur la route de « big Babanki ». Elles étaient sorties pour manifester contre les agissements de séparatistes. Elles dénonçaient les taxes imposées par ces derniers aux habitants de cette localité.
«Des taxes fixées à 10.000 francs par mois pour les hommes, 5.000 francs pour les femmes et 500 francs pour les enfants. Des montants jugés excessifs par les femmes mécontentes qui ont donc entrepris une marche de dénonciation», rapporte le journal de notre consoeur Mimi Mefo.
Le président de l’Assemblée nationale Cavaye Yéguié saisissant l’opportunité de la séance d’ouverture des travaux de la deuxième session ordinaire de l’année législative 2023 a dénoncé ces agissements des séparatistes en rappelant qu’il n’y a pas un Etat dans un autre. Les séparatistes, indique le PAN, ont institué des taxes ; des actes jugés inadmissibles :
« Il ne saurait y avoir plus d’un Etat au Cameroun », a-t-il déclaré.
Cependant on observe que les condamnations au niveau du perchoir de l’Assemblée nationale sont récurrentes sans effet escompté. Depuis la résurgence de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en 2016, avec des dégâts importants, l’Assemblée nationale n’a jamais tenu une plénière spéciale pour tabler sur la question. Les députés notamment de l’opposition affirment qu’il faut faire plus.
«C’est bien de dénoncer. Mais c’est encore bien d’agir. A chaque fois, nous venons dénoncer. C’est comme si l’Assemblée a une tendance à cautionner les positions du gouvernement…C’est une question politique. Il faut trouver à cette crise des solutions politiques à travers des négociations par un dialogue inclusif. Le PAN peut dénoncer mais ce n’est pas ça le rôle de l’Assemblée. L’Assemblée nationale doit agir ; et agir c’est ouvrir le débat », déclare le député de l’UDC Koupit Adamou.