Attaque meurtrière à Buea : des tirs entendus et des menaces de la d'une milice séparatiste
Dans la nuit du 29 janvier, vers 23h30, des habitants de Molyko, dans la ville de Buea, région du Sud-Ouest du Cameroun, ont signalé des tirs nourris, marquant une attaque violente.
La ville de Buea, dans la région anglophone du Sud-Ouest du Cameroun, a été le théâtre d’une scène de barbarie ce lundi soir, avec des assaillants identifiés comme des séparatistes ambazoniens. Selon les témoins, ces séparatistes ont pénétré un quartier et ont ouvert le feu de manière indiscriminée, entraînant la mort d’au moins deux civils et la mise à feu de plusieurs véhicules. Le bilan provisoire fait état d’un mort et de cinq voitures incendiées.
Les séparatistes auraient agi en représailles contre les populations qui ont refusé de respecter le « ghostown » (ville morte), une forme de protestation organisée tous les lundis depuis le début de la crise dite anglophone. Cette crise a émergé de la marginalisation présumée des anglophones, représentant environ 20% de la population camerounaise, par le gouvernement central de Yaoundé. Les séparatistes réclament l’indépendance de l’Ambazonie, terme utilisé pour désigner les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
La tension persiste ce mardi à Buea, où écoles et commerces ont fermé leurs portes par crainte de nouvelles violences. Les forces de sécurité sont déployées pour rétablir l’ordre et identifier les auteurs de l’attaque. Bernard Okalia Bilai, gouverneur de la région du Sud-Ouest, a condamné cet acte qualifié de « terroriste » et a appelé la population à collaborer avec les forces de l’ordre pour dénoncer d’éventuels suspects.
Selon des témoins, les ambazoniens semblent mécontents du refus de la population d’observer le ghostown ce jour-là, ce qui aurait motivé cette attaque violente. La situation demeure tendue, mettant en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les régions anglophones du Cameroun. Les autorités appellent à la coopération de la population pour restaurer la sécurité et la stabilité.
Source : Actucametroun